Chaque année, le GDS Corse essaie de conduire au moins une étude dans une filière de la région Corse pour améliorer les connaissances sur un ou plusieurs domaines de santé animale. Ces enquêtes font souvent suite à des questions soulevées par le Réseau de Surveillance. Elles peuvent également être menées en réponse à la demande d’une filière.
Pour concevoir les protocoles, le GDS Corse s’entoure de scientifiques issus de différents organismes de recherche (ENV, CIRAD, INRAE…) experts de l’espèce animale et de la (ou des) maladie(s) concernée(s).
Les études sont généralement conduites avec les acteurs de la région (GTV Corse, OPA, administration, laboratoires d’analyses…). Des étudiants vétérinaires peuvent éventuellement être recrutés pour leur mise en oeuvre et pour l’analyse des résultats.
L’objectif de ce projet est de déterminer si A. capra est effectivement présent en Corse chez les ovins et/ou les caprins domestiques.
La recherche des Anaplasma est réalisée à partir de prises de sang réalisées dans le cadre de la prophylaxie. Environ 400 ovins et 200 caprins seront inclus dans l’étude, une répartition qui correspond à la proportion ovins/caprins sur l’ensemble de la Corse. Le choix des élevages est réalisé sur un critère de représentativité géographique, à partir des données de recensement des élevages de la région. Dix animaux/élevage seront sélectionnés dans 40 élevages ovins et 20 élevages caprins.
Un article sera rédigé et publié dans le courant de l’année.
Depuis l’enquête conduite en 2014 en filière caprine, dans laquelle il avait été montré une forte prévalence de l’infection à Anaplasma ovis, des analyses par qPCR ont été réalisées à l’INRA-ENV d’Alfort sur des prélèvements de sangs de caprins faibles et éventuellement anémiés en 2015. Quelques prélèvements ont également été réalisés dans des élevages ovins.
D’autre part, des mortalités importantes ont été notifiées dans quelques élevages bovins au début de l’année 2015. Des prélèvements ont été réalisés dans ces élevages pour recherche d’Anaplasma marginale et d’Anaplasma phagocytophilum. Les analyses par qPCR ont également été réalisées à l’INRA-ENV d’Alfort.
Les résultats de cette enquête sont disponibles dans votre espace privé !
Le GDS Corse s’implique également dans des programmes de recherche menés par des organismes locaux (INRAE de Corte, Université de Corse) ou par des organismes nationaux.
La lutte contre la maladie d’Aujeszky en Corse a fait l’objet de plusieurs dispositifs au cours des dernières décennies, le dernier étant le plan expérimental déployé par le GDS Corse entre 2011 et 2013. Les résultats de ce programme montrent que la vaccination est efficace, mais que les principales difficultés résident dans la coordination des opérations à l’échelle de la Corse. L’objectif d’éradication par les dispositifs « classiques » de lutte est remis en question, notamment par l’Afssa en 2009 (évaluation défavorable d’une proposition d’arrêté préfectoral, mobilisant la vaccination généralisée des élevages), du fait des conditions d’élevages particulières à la Corse.
Le GDS Corse, en tant qu’OVS animal, a ainsi sollicité l’INRA pour réfléchir, au travers d’une approche participative, aux points de blocage et aux leviers d’action dans la lutte contre Aujeszky. Des travaux de groupe, menés par l’INRA pendant près de 2 ans, ont vu la participation de l’ensemble des catégories d’acteurs concernés par cette problématique (Services de l’Etat, éleveurs, chasseurs, GTV…). Ils devraient permettre d’aboutir à la conception d’une approche nouvelle dans la lutte contre cette maladie.
Ce projet, porté par le LRDE de l’INRA de Corte, comprend plusieurs opérations de recherche visant à renouveler les approches de surveillance et de gestion de la santé des animaux et des végétaux au travers de nouvelles échelles d’action. Il comporte trois axes de travail :
En cas de financement du dispositif, le GDS Corse sera associé aux travaux menés par l’INRA dans le cadre de ce projet.
En ce qui concerne le volet animal, cette étude sur le VHE a pour objectifs de :
Ce projet pourrait aboutir au développement d’un candidat vaccin contre le VHE pour les porcs et sangliers. Le GDS Corse sera partenaire de ce projet s’il est financé.