La maladie
Comment reconnaître la maladie ?
Le plus souvent asymptomatique (notamment pour les porcs), c’est une maladie à incubation longue et l’évolution chronique est lente (sur des mois ou des années). L’éleveur doit s’alerter s’il observe :
- Un amaigrissement
- Une forme pulmonaire : toux et difficultés respiratoires
- Ou une autre forme plus rare (pathologies intestinales, mammaires, utérines)
Généralement l’éleveur est informé de la contamination de son troupeau suite à une suspicion en abattoir ou lors de la prophylaxie annuelle.
Contamination et virulence
La contamination des bovins se fait:
- par inhalation (par l’air expiré des bovins par exemple, ou gouttelettes émises lors de la toux)
- par ingestion, inhalation ou léchage de matières contaminées : lait, eau d’abreuvement, fourrage, pierres à lécher, etc.
- certaines sécrétions comme le sperme ou l’urine peuvent également être contaminantes
Les hommes sont moins sensibles que les bovins à cette souche de la bactérie. Ils se contaminent principalement par ingestion de produits contaminés (lait cru, viande mal cuite) dans les pays où la prévalence de la maladie est importante ce qui n’est plus le cas de la France. En France, les personnels d’abattoirs et les chasseurs pratiquant l’éviscération des carcasses infectées sont les personnes les plus exposées (inhalation d’aérosols provenant de carcasses de bovins malades, coupure avec des couteaux souillés).
Lutte contre la tuberculose
Les dispositifs de surveillance
Afin de suivre l’évolution de la maladie sur le territoire et d’identifier au plus tôt les foyers, 4 principaux dispositifs sont déployés :
- les prophylaxies
- la surveillance post-mortem en abattoir
- la surveillance lors de mouvements d’animaux
- le suivi de la prévalence sur la faune sauvage (Sylvatub)
Pour la Corse, étant donné la diffusion généralisée sur la région, des mesures spécifiques ont été mises en place :
- détection de la maladie par interféron gamma en Haute-Corse, puis en Corse-du-Sud
- marquage sanitaire des bovins par bolus électronique
- abattage total des cheptels infectés
- gestion des foyers porcins atteints
La prophylaxie est différente selon la filière.
Pour les bovins, elle est réalisées selon 2 modalités :
- dépistage par Intra Dermotuberculination Simple (IDS) : injection sous cutané sur tous les bovins de plus 6 mois
OU
- dépistage par Interféron Gamma des bovins de plus d’1 an. Ce système ne nécessite qu’une seule intervention
Les foyers détectés en 2022 sont majoritairement issus de la prophylaxie pour les bovins.
A l’inverse pour les porcins, sans surveillance programmée, les animaux positifs sont découverts en abattoir.
En fonction des résultats des campagnes de prophylaxie, des Zones de Prophylaxie Renforcée (ZPR) sont définies. Par exemple sur l’île, le département de la Haute-Corse en entièrement en ZPR. Les bovins de ces élevages sont dépistés 1 fois / an (et non 1 fois tous les 2 ans pour les microrégions corses hors ZPR). La Corse-du-Sud, compte quant à elle 2 microrégions en ZPR.
Comment limiter les risques de transmission à mon troupeau ?
Plusieurs de points de vigilance sont à donner aux éleveurs :
- assurez vous des informations sanitaires des animaux introduits et respecter la quarantaine (analyses réalisées, informations sur l’ASDA…)
- limiter les risques liés au voisinage et à l’environnement (clôtures/haies limitant les contacts directs, zone d’abreuvement spécifique à mon élevage)
- respecter les règles d’hygiène et mettez en place les mesures de biosécurité (le GDS peut vous accompagner dans vos démarche