PSA – Programme Sanitaire Apicole
Dans le cadre d’un cofinancement par le Ministère de l’Agriculture et par FranceAgrimer le PSA 2023 vise à enclencher une dynamique collective de lutte contre le Varroa et les autres dangers Sanitaires.
La coordination Sanitaire de la filière Apicole Corse comprend les organismes suivants :
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- Le GDS Corse
- Le GTV Corse
- L’AOP Miel de Corse
- l’URGDSA Corse
Cette coordination a pour but de rechercher les complémentarités et synergies opportunes sur l’ensemble des travaux mis en œuvre en corse qui recouvrent le champs du sanitaire apicole.
En 2023, l’objectif commun est de maîtriser au mieux la population parasitaire des ruchers sur le territoire régional grâce à la coordination de tous.
Le varroa, ennemi apicole n°1
Les dommages par ces acariens sur les abeilles sont considérables. Leur impact sur la santé des colonies est comparable à celui des pesticides et d’autres produits phytosanitaires, notamment les redoutables insecticides néonicotinoïdes. Les conséquences sur l’apiculture et la diversité biologique sont graves, c’est pourquoi il est impératif de savoir reconnaître l’infestation le plus rapidement possible.
De nombreux apiculteurs – amateurs ou professionnels – ont perdu leur cheptel suite à une infestation non contrôlée – maladie nommée la varroose – de ces acariens parasites. Le taux de mortalité augmente et la production de miel et de gelée royale diminuent. La varroose est considérée comme responsable du syndrome d’effondrement des colonies. Phénomène mondial qui fait craindre la disparition des abeilles. Elle est aussi problématique que n’a été l’acariose au début du XXème siècle, maladie provoquée par l’acarien des trachés.
Le varroa, le connaître pour le combattre
Le varroa est un petit acarien de la famille des Varroidae qui nous vient tout droit de l’Asie. Après un transfert d’hôte de l’abeille asiatique (Apis cerana) vers l’abeille mellifère (Apis mellifera), le varroa s’est répandu à l’échelle mondiale.
Le varroa présente un important dimorphisme sexuel : différence d’aspect conséquente entre le mâle et la femelle.
Varroa mâle:
- blanchâtre
- forme ronde
- mesure 0.8mm de diamètre
Varroa femelle:
- plutôt rouge
- 1.5 à 2 mm de largeur
- 1 à 1.8 mm de longueur
Le varroa cause des dommages considérables aux abeilles, modifiant leur développement et leurs capacités motrices et cérébrales. Une fois l’abeille attaquée c’est toute la colonie qui est en péril et la production qui est fortement impactée.
Le varroa affaibli les individus et participe à l’apparition d’autres pathologies, de viroses, etc..
Il est donc indispensable de bien connaître la biologie de cet organisme nuisible et les actions à mettre en place. Il s’agit notamment de maîtriser le comptage des acariens et savoir appliquer les traitements des ruches, afin d’éviter le déclin des colonies.
Lutte alternative
Varroa destructor est considéré comme présent dans toutes les colonies et il ne peut être espéré une éradication du parasite. Notre objectif sera donc de faire évoluer les pratiques de lutte mises en place par les apiculteurs contre l’acarien, individuellement et collectivement, afin qu’elles soient adaptées à chaque exploitation et conformes à la réglementation du médicament vétérinaire.
En complément de la mise en place des méthodes de lutte médicamenteuse, 3 actions existent pour gérer la varroose:
La constitution d’essaims artificiels
La constitution d’essaims artificiels est une pratique apicole qui présente de nombreux intérêt zootechniques. D’un point de vue sanitaire, elle permet de diminuer les taux d’infestations par V.destructor, dans les colonies prélevées et dans les colonies créées. En amont et en complément de la mise en place de méthodes de lutte médicamenteuses, cette technique est donc très intéressante, mais elle ne peut, en aucun cas, être la seule action mise en place pour gérer la varroose.
L’encagement de reine
L’encagement de reine couplé à un traitement à base d’acide oxalique (Api-bioxal®) montre une efficacité intéressante dans la gestion de la varroose, notamment en apiculture biologique. Elle reste néanmoins insuffisante seule pour lutter contre Varroa. Un traitement hivernal complémentaire est indispensable dans la plupart des cas. Il s’agit d’une méthode dont la mise en oeuvre peut tout de même paraître difficile et demande une bonne maitrise de l’apiculture afin de limiter les risques pour la colonie.
Le piégeage dans le couvain mâle
Le piégeage dans le couvain de mâle est une méthode zootechnique participant à la gestion du parasitisme par Varroa destructor. Il présente l’avantage de pouvoir être facilement utilisé en saison puisqu’il ne nécessite pas le recours aux acaricides. Il ne s’agit cependant pas d’une méthode de gestion suffisante à elle seule mais doit être considérée comme un outil de lutte très intéressant, complémentaire aux interventions médicamenteuses.
Pour aller plus loin, des livrets d’informations très complets sont mis à votre disposition:
Le BEABA du VARROA – Gestion et maîtrise du varroa
Guide FNOSAD – Varroa et Varroose
Apiculture – Mieux savoir
Guide des bonnes pratiques apicole – Chapitre M
La loque américaine en bref
La loque américaine est une grave maladie du couvain de l’abeille mellifère, due à une bactérie sporulée, Paenibacillus larvae, contagieuse et extrémement résistante dans le milieu extérieur.
Même si les symptômes de la maladie ne sont visibles que sur le couvain operculé, la bactérie infecte les larves avant l’operculation.
Les spores: vecteurs de contamination
La contamination de la larve se fait par les spores, dans ses 48 premières heures de vie, par voie buccale. Les spores résistent à la congélation, aux rayons UV, à la fermentation, à la putréfaction, etc, ce qui permet la dissémination de la maladie et rend son éradication difficile.
Elles peuvent résister plus d’un an dans le miel et jusqu’à 40 ans dans les écailles loqueuses, qui en contiennent des millions.
La loque américaine est létale pour les larves infectées et est susceptible d’engendrer un affaiblissement voire la mortalité des colonies d’abeilles touchées.
Ce n’est pas une maladie transmissible à l’homme, donc le miel d’une colonie atteinte reste propre à la consommation humaine, mais il ne peut être utilisé pour nourrir des colonies, en raison des spores présentes en grande quantité dans le miel.
Comment faire en cas de suspicion ?
Contacter un acteur sanitaire ET la DDetsPP de votre département (déclaration obligatoire)
Pour aller plus loin, la fiche technique: loque américaine est mise à votre disposition:
