FCO sérotype 4 en Corse : intensification de la circulation du virus
Au mois de juin, dans le cadre de la surveillance sentinelle à l’abattoir, 8 bovins ont été détectés positifs à la FCO de sérotype 4. Ces bovins ne présentaient pas de signes cliniques de la maladie. Ils témoignaient cependant de l’intensification de la circulation du virus sur l’île, qui, nous le rappelons, a déjà été détecté en décembre 2016 dans un élevage de brebis de Bonifacio.
Le 29 juin dernier, le Laboratoire National de Référence confirmait la présence du sérotype 4 dans deux élevages ovins de Haute-Corse, dans lesquels des signes cliniques de la maladie ont été observés sur quelques animaux.
Le sérotype 4, présent en Sardaigne, menaçait la Corse depuis quelques temps. Afin de se prémunir des conséquences dramatiques qu’une nouvelle épidémie de FCO pourrait avoir sur l’élevage ovin notamment, le vaccin bivalent contre les sérotypes 1 et 4 avait été rendu disponible en Corse dès le printemps 2016. Mais malgré une vaccination obligatoire de toutes les espèces de ruminants contre les sérotypes 1 et 4, les taux de couverture vaccinale restent à ce jour très faibles dans les deux départements et dans les différentes espèces de ruminants. Or, seule la vaccination permet de protéger son troupeau des effets délétères de la maladie car il n’existe aucun traitement curatif. D’autre part, seule une vaccination généralisée des espèces sensibles permet de limiter la multiplication du virus sur l’île et donc sa diffusion.
Si ce n’est encore fait, nous invitons ainsi tous les éleveurs de ruminants à se rapprocher de leur vétérinaire sanitaire pour procéder à la vaccination contre ce sérotype 4 (et le sérotype 1). Il est très important d’immuniser les animaux très rapidement, car les Culicoides sont désormais pleinement actifs et favorisent la diffusion du virus. Les frais de vaccination (vaccin + acte) sont intégralement pris en charge par l’Etat. En attendant la mise en place de l’immunité, l’application d’insecticides sur les animaux peut être envisagée pour lutter contre les Culicoides (sur prescription vétérinaire).
En cas de suspicion de la maladie (fièvre, salivation excessive, œdème du museau, cyanose des muqueuses, boiteries, amaigrissement…), les éleveurs doivent en faire la déclaration à leur vétérinaire sanitaire qui prendra toutes les mesures nécessaires.
Pour plus de renseignements sur la vaccination, prendre directement contact avec son vétérinaire sanitaire.