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Virus de l’hépatite E et de la maladie d’Aujeszky : dynamiques de transmission porc – sanglier en Corse

L’INRA de Corte, en collaboration avec l’ONCFS, le CIRAD et l’ANSES, vient de publier des travaux conduits au sein du LRDE sur la dynamique de transmission des virus de l’hépatite E (VHE) et de la maladie d’Aujeszky entre les populations de porcs domestiques et de sangliers en région Corse.

En effet, les populations animales sauvages, en tant que réservoirs potentiels d’agents pathogènes pour les espèces domestiques, peuvent représenter une contrainte pour la définition et la mise en oeuvre de stratégies de maîtrise des maladies en élevage. En Corse, les dynamiques des virus de l’hépatite E (transmissions directe et indirecte) et de la maladie d’Aujeszky (transmission directe) sont suspectées être influencées par les interactions entre les porcs et les sangliers.

 

Ainsi, les travaux de l’INRA montrent une forte séroprévalence du VHE (>80%) et de la maladie d’Aujeszky (40%) sur les porcs domestiques, confirmant ainsi que ces deux agents pathogènes sont enzootiques en région Corse.

S’agissant du VHE, une forte corrélation entre les séroprévalences du porc domestique et du sanglier est observée lorsque ces deux populations sont en contact étroit, tandis que des taux de séroprévalence plus faibles sont observés chez le porc lorsque ses contacts avec le sanglier sont plus limités. Ces résultats suggèrent une circulation importante du VHE entre les populations de porcs domestiques et de sangliers et donc un effet du partage de l’espace (pâturages) sur la dynamique du virus.

Pour la maladie d’Aujeszky, cette étude démontre que la vaccination a un effet protecteur très important dans la population porcine, même si elle est uniquement mise en œuvre de manière volontaire par les éleveurs. Elle montre également que des pratiques de gestion de la reproduction (notamment l’enfermement des truies au moment de l’œstrus) peuvent réduire l’exposition des troupeaux porcins au virus. Cependant, l’étude ne parvient pas à démontrer un lien de causalité entre la séroprévalence de la maladie chez les sangliers et chez les porcs (celle-ci est élevée dans les deux compartiments), ce qui suggère l’existence 2 cycles viraux enzootiques quasi-distincts entre le porc domestique et le sanglier.

 

Cette étude éclaire donc la dynamique de transmission de deux agents pathogènes fortement présents sur l’île entre les populations domestiques et sauvages, et met en avant l’importance de certaines mesures de gestion des animaux sur cette dynamique.

 

Pour retrouver l’article complet, cliquez ici !

 

 

Source : LRDE, INRA de Corte