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La coccidiose en élevage caprin : focus sur les chevrettes

Les coccidioses sont parmi les maladies parasitaires les plus présentes en élevage caprin. Ces parasites, véritable fléau, touchent quasiment tous les élevages et entrainent une diarrhée malodorante.

Que sont les coccidies ?

Les coccidies sont des parasites (protozoaires) microscopiques invisibles à l’œil nu. Elles sont spécifiques à chaque espèce et leur impact peut être difficile à percevoir ou quantifier lorsque les symptômes sont discrets et/ou que d’autres pathologies présentes occasionnent des symptômes comparables (retards de croissance, diarrhées et mortalités). Les symptômes sont variables et peuvent être graves chez les jeunes de moins de six mois ou passer inaperçus. Elle peut ainsi être sous-diagnostiquée ou confondue avec d’autres maladies et son degré de gravité dépend des conditions du milieu : le stress (sevrage, mise à l’herbe, manipulation) peut être un facteur déclenchant de la maladie. L’humidité, la chaleur et la densité d’animaux peuvent aggraver la situation.

Comment se contaminent les chevreaux ?

La coccidiose est une maladie des « jeunes » et les 1ers symptômes peuvent apparaître dès 18 jours mais c’est généralement vers 1 mois d’âge que le déclenchement des symptômes a lieu. Les adultes sont porteurs chroniques et deviennent résistants à la forme clinique de la coccidiose à environ 5 mois. Bien souvent, ils sont la première source de contamination.
Si les chevreaux ne sont pas allotés par âge, les plus vieux peuvent transmettre les œufs de coccidie par leurs fécès aux plus jeunes. La litière et le matériel souillés peuvent alors être des sources de contamination.

Quels sont les symptômes de leur présence dans un élevage ?

On peut observer de nombreux symptômes chez les chevreaux lorsque l’élevage est contaminé par les coccidies :
 Diarrhée odorante noirâtre avec parfois présence de sang
 Croissance anormale (ex : chèvre amaigrie)
 Lots hétérogènes
 Anémies
 Troubles nerveux
 Laine piquée (sèche et hirsute)
 Mort de l’animal dans les cas extrêmes

Le diagnostic peut être renforcé avec par la réalisation d’une coproscopie (à réaliser à partir de 3-4 semaines d’âge) et la mise en évidence de lésions intestinales sur les animaux morts. En effet, c’est dans l’intestin que les coccidies libèrent leurs œufs fécondés (ou oocystes) qui seront, par la suite, rejetés dans le milieu extérieur. Le délai entre l’ingestion du parasite et l’excrétion des œufs fécondés dans les déjections dure de 11 à 21 jours.

Une étude nationale

Le GDS Corse est sollicité pour relayer une enquête dans le cadre d’une thèse d’exercice vétérinaire co-encadrée par l’Anses Niort et l’Observatoire des Maladies Caprines (OMACAP) sur les pratiques de prévention et de gestion de la coccidiose. Ce questionnaire en ligne a pour but de décrire les pratiques de prévention et de traitement de la coccidiose des chevrettes. Elle permettra de recenser vos questions concernant cette maladie, pour mieux guider le conseil et les actions de recherche.

La majorité des éleveurs caprins réalisent un traitement pour prévenir cette maladie, mais les critères de traitement (clinique, coprologie, systématique) et les modalités d’utilisation (molécule, dose et fréquence…) apparaissent variées et sont peu standardisées. Par ailleurs, certains éleveurs et vétérinaires rapportent des échecs de traitements et ont des difficultés à gérer cette maladie. D’autres s’interrogent sur l’utilité des traitements ou n’y ont jamais recours.

En répondant à ce questionnaire, vous aiderez à obtenir des données chiffrées solides pour optimiser les méthodes de traitement de la coccidiose.

Le questionnaire est accessible à ce lien :  https://survey.anses.fr/SurveyServer/s/niort/Lacoccidiosedeschevrettesversionfinale/questionnaire.htm

Date limite de réponse : 15/04/2021

Durée estimée : une quinzaine de minutes

Les données resteront totalement anonymes.

Les résultats de cette enquête seront analysés dans les prochains mois et vous seront communiqués de façon globale si vous laissez votre mail en fin de questionnaire.

Le GDS Corse n’est pas gestionnaire de cette enquête et ne sera pas destinataire des résultats, mais du rapport final à l’issue du travail de thèse.