Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) : la situation en France
La situation sanitaire au regard de l’IAHP s’est dégradée cet été. Le nombre de cas d’influenza aviaire en élevage et dans la faune sauvage est en forte augmentation en France métropolitaine. À l’approche de l’automne, période à risque du fait de la baisse des températures et du début des migrations d’oiseaux, le niveau de risque a été relevé de « négligeable » à « modéré » sur l’ensemble du territoire national. À compter du 2 octobre, ce changement s’accompagne d’un renforcement de la surveillance des élevages de volailles et des mesures de protection.
À la date du 18 octobre, 25 foyers en élevage ont été confirmés depuis le 1er août dernier.
Nombre de foyers et cas en France depuis le 1er août 2022 (18/10/2022).pdf – 656.19 Ko
Lire le communiqué de presse : https://agriculture.gouv.fr/influenza-aviaire-face-des-mortalites-croissantes-en-elevage-et-dans-la-faune-sauvage-la-france
Arrêté ministériel du 29 septembre 2022 sur le relèvement du niveau de risque
Situation en France depuis la mi-mai 2022
Depuis mi-mai, des mortalités groupées d’oiseaux du littoral ont été constatées d’abord dans les départements côtiers des Hauts-de-France (Nord, Pas-de-Calais, Somme) essentiellement chez les laridés (goélands, mouettes et sternes) puis ces mortalités sont apparues courant juin sur les côtes normandes (Seine-Maritime, Calvados, Manche) pour être observées en juillet sur les côtes bretonnes (Côtes d’Armor) et désormais en Loire-Atlantique et Charente-Maritime. Depuis, ces constats sont réguliers sur les côtes de ces départements mais également parfois à l’intérieur des terres.
Ces mortalités sont suivies dans le cadre du réseau SAGIR (dispositif national de surveillance de la santé de la faune sauvage) qui réalise des analyses. Le Laboratoire national de référence (LNR) de l’Anses a confirmé la présence du virus de l’influenza aviaire hautement pathogène sur une centaine d’événements dans la faune sauvage du littoral de la Manche.
À noter que le terme « événement » ne donne pas le nombre d’animaux trouvés morts (ce nombre peut varier de 1 à une dizaine).
Des zones de contrôles temporaires faune sauvage (ZCT-FS) ont été établies, en concertation avec les DDETSPP ou DDPP concernées, autour des cas confirmés d’IAHP. Dans ces zones, différentes mesures ont été instaurées dont l’objectif est de renforcer la surveillance dans la faune sauvage et dans les élevages avicoles et de sensibiliser les professionnels au respect des mesures de biosécurité.
Cette augmentation de cas d’IAHP dans la faune sauvage s’étend aux autres pays de l’Union européenne, cas essentiellement regroupés au niveau du littoral.
La situation est exceptionnelle (encore jamais rencontrée en France) de par son ampleur et la période où les détections ont cours. Bien que le niveau de risque soit revenu réglementairement au niveau négligeable (voir ci-dessous), la contamination de l’environnement reste élevée dans les régions où sont observées les mortalités d’oiseaux sauvages et la diffusion de cette contamination (et le risque d’introduction du virus dans les élevages de volailles) peut survenir à la faveur de mouvements de décantonnement de populations d’oiseaux sauvages.
Le respect strict des règles de biosécurité et la surveillance des oiseaux sont plus que jamais de mise.
Plus d’informations sur la plateforme ESA
Mesures de protection en cas de foyers et de cas dans la faune sauvage
Des mesures de police sanitaire sont prises à chaque fois qu’un foyer est détecté afin de limiter la propagation du virus :
- Abattage des foyers et, si nécessaire, abattage préventif des animaux dans un périmètre défini par arrêté préfectoral pour limiter la propagation de la maladie ;
- Nettoyage et désinfection des foyers ;
- Interdiction des mouvements de volailles dans des zones de protection (ZP) et de surveillance (ZS) définies autour des foyers.
Lorsqu’il s’agit de cas confirmés dans la faune sauvage, des zones de contrôle temporaire (ZCT) sont mises en place.
RAPPEL : La consommation de viande, foie gras et œufs – et plus généralement de tout produit alimentaire à base de volaille – ne présente aucun risque pour l’Homme.
N’oubliez pas de déclarer votre élevage, pour lutter collectivement contre cette maladie.